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N’oublions jamais, pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez

Texte proposé par Guy Cespedes, le 26 mars 2020 :

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Depuis ces premiers jours tourmentés, le vent hurle sa colère sur les longues avenues désespérément vides. Les volets sont clos, personne ne sort, la vie semble s’être suspendue. Une à une, les villes du monde entier se fanent.

L’herbe envahit peu à peu les trottoirs déserts où résonnent les pas furtifs de silhouettes pressées. La nature reprend ses droits, le silence est pesant, l’ombre de la mort rôde et gagne du terrain. 

Depuis le jour 1, le monde est gris et le chagrin brûle nos yeux. Nos amis, nos proches partent brusquement, seuls, sans même pouvoir nous dire adieu. Le désespoir étreint nos cœurs.  Combien de temps nous reste-t-il encore à vivre, des mois, des jours, des heures, combien ?

Mais au cœur de cette noire désespérance, comme un phare rassurant, une lueur d’espoir brille et nous guide. Dans la blancheur des hôpitaux surpeuplés, affairés, des hommes et des femmes masqués luttent au péril de leur vie, pour sortir nos existences du néant. Comme vos noms, vos visages dissimulés sont inconnus, alors comment vous dire merci, vous exprimer toute notre compassion.   

Au milieu de la peur qui nous guette, des avis des bien pensants et des sachant tout, votre calme et vos compétences freinent l’avancée du terrible fléau, de ce mal qui envahit le monde civilisé. Vos techniques de soin, vos gestes posés, comme vos paroles rassurantes ne soignent plus nos corps, ils sauvent nos vies. Grâce à vous nous allons vaincre, gagner le droit de croire, de voir, d’aimer, et de vivre !

Votre courage est si grand, votre dévouement tellement beau que rien ne sera assez fort pour vous témoigner notre reconnaissance, pour récompenser votre abnégation.

Gardons au plus profond de nous que grâce à vous, le meilleur reste à venir.

Et n’oublions jamais, pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez !

Quoiqu’il arrive, rien ne sera plus jamais comme avant…

 

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